JE SUIS TEMOIN

SOUTENIR / ACCOMPAGNER

Contacts utiles

Si vous êtes témoin de violences conjugales, alertez en urgence la police ou la gendarmerie.
Soyez attentif, la violence conjugale peut toucher tout le monde et nous pouvons tous lutter contre les violences faites aux femmes.

17 : La police ou la gendarmerie
18 : Les pompiers
15 : Le SAMU
114 : Numéro d’urgence pour les personnes sourdes
ou malentendantes victimes ou témoins

Numéros d’écoute, d’information et d’orientation

En cas de soupçons de violences ou de doutes, n’hésitez pas à appeler les permanences téléphoniques pour être conseillé/conseillée :

 

  • Le 3919 « Violences Femmes Info » : numéro national, anonyme et gratuit, traite toutes les formes de violences faites aux femmes, destiné aux victimes, à leur entourage, ainsi qu’aux actrices et acteurs professionnels concernés.

Du lundi au vendredi de 9h à 22h
Les samedi, dimanche et jours fériés de 9h à 18h

 

  • Le 0 800 05 95 95 « SOS Viols Femmes Information » : destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles, à leur entourage et aux professionnelles et professionnels concernés.

Des services spécifiques
  • 3977 : Numéro d’appel national en cas de maltraitances envers les personnes âgées et/ou handicapées et les témoins de ces maltraitances.
  • 114 : Numéro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes victimes ou témoins d’une situation d’urgence permettant de solliciter l’intervention des services de secours, accessible par visioconférence, tchat, sms ou fax.
Enfance
  • Le 119 « Allô Enfance en Danger » : prévention et protection des enfants en danger ou risquant de l’être.

24h/24 – 7j/7

  • Vous pouvez aussi appeler les Cellules de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) qui ont été mises en place dans chaque département. Elles conseillent les professionnels/professionnelles et particuliers qui se questionnent sur la situation d’un enfant.

CRIP Gironde : 05.56.99.33.33 / crip33@gironde.fr

Signalement devant la justice

 

Procureur de la République – Bordeaux

En cas de danger imminent et/ou de violences avérées : vous pouvez saisir la ou le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance qui pourra alors ouvrir une enquête.

 

 

30 rue des Frères Bonie
CS 11403
33077 BORDEAUX CEDEX
Modèle de document : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R11469

Signalement en ligne de violences sexuelles et sexistes

Ce nouveau service de messagerie instantanée (chat) vous permet de dialoguer en direct 7j/7 et 24h/24 avec un policier ou un gendarme spécialement formé afin de signaler des faits de violences sexuelles et/ou sexistes dont vous êtes victime et pour lesquels vous êtes en recherche d’informations, de conseils ou d’assistance.

À tout moment, l’historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.

https://www.service-public.fr/cmi

 

Intervenir auprès de la victime

Au quotidien lorsque vous reconnaissez des signes avertisseurs de violences :

La personne, qui reçoit le témoignage d’une victime de violences, a un rôle essentiel. Il s’agit d’écouter, soutenir, aider la victime à parler aux personnes susceptibles de mettre en œuvre les démarches et procédures nécessaires à son suivi.

S’informer

Les stratégies de l’agresseur :

  • Il reporte systématiquement la responsabilité de ses actes sur la victime en la culpabilisant.
  • Il réinterprète les faits se faisant passer pour la victime.
  • Il impose le silence à sa victime en la menaçant de représailles.
  • Il la déstabilise.
  • Il l’isole physiquement et psychologiquement.

Les auteurs des violences sont responsables de leurs comportements et propos. Ils n’agissent pas sous le coup de pulsions soi-disant irrépressibles et sont capables de se maîtriser.

Ses différentes stratégies ont pour but de manipuler la victime. Le processus d’emprise est l’un des moyens de soumission fort. Sortir d’un système de violences est une démarche qui peut prendre du temps. Il s’agit de prendre conscience du phénomène et du traumatisme pour agir sur la situation et pouvoir la transformer.

Ecouter

Pour une victime, il peut être difficile de s’exprimer. Les préjugés, la peur, l’impression d’être la seule personne à vivre cette situation, la crainte des démarches judiciaires, la peur de perturber la vie de ses proches et l’impression d’être responsable sont autant de freins possibles à un témoignage libre.

La personne qui reçoit un témoignage doit donc être attentive à ses propres réactions, ainsi qu’à celles de la victime et se garder d’émettre un jugement.

Précautions à prendre et attitude à avoir :

  • Prendre en considération les propos de la personne même s’ils sont évasifs.
  • Rester neutre dans son attitude et ne pas faire de suggestions en posant des questions.
  • Laisser la victime parler en ses propres mots.
  • Respecter les émotions et le rythme de parole de la personne.
  • Éviter les réactions trop fortes, maîtriser ses émotions.

Accompagner

Montrez à la victime que vous la croyez et la comprenez, rassurez-la, déculpabilisez-la.

Les violences engendrent divers sentiments chez la victime :

  • Perte d’estime de soi
  • Angoisse des obstacles qu’engendrerait la rupture, la dénonciation…
  • Peur des conséquences familiales, économiques, financières… sur l’entourage,
  • Perte de confiance
  • Peur de ne pas être crue
  • Honte
  • Culpabilité
  • Minimisation des violences voire remise en cause de leurs caractères violents
  • Isolement
  • Peur des représailles sur elle, sur les proches…

 

Il s’agit d’abord de réconforter la victime.

  • Eviter de critiquer les réactions de la personne, le temps pris pour se remettre.
  • Eviter les phrases du type : « comment tu as pu le laisser te faire ça » ; « c’est pas très grave » ; « ça va s’arranger » ; « il faut oublier et redémarrer à zéro » ; etc.
  • Vérifier si elle dispose d’un réseau de soutien.

L’importance de l’entourage

Le soutien des proches facilite le rétablissement. Les réactions de l’entourage face à la situation et à l’attitude de la victime ont un impact important.

Orienter

En tant que témoin et/ou proche, il convient d’aider la victime à porter les faits à la connaissance de professionnels de santé ou d’une structure dédiée qui pourra à son tour épauler la victime, évoquer avec elle sa situation et l’accompagner dans les démarches ultérieures.

Questionnements

Vous croyez que ça ne vous regarde pas et que c’est une affaire privée.

Les deux partenaires sont vos amis, vous ne voulez pas « prendre parti ».

Vous pensez qu’elle n’a pas besoin d’aide ou n’en veut pas parce qu’elle ne vous en parle pas.

Vous avez peur d’aggraver la situation.

Vous avez peur que ça vous retombe dessus.

Les violences faites aux femmes s’appuient sur le système de société patriarcale et ont été légitimées par des années de silence et tabou.
Elles doivent être combattues. Il est du devoir de chacun d’y veiller.