Autres violences sexistes et sexuelles

Violences en ligne

Toutes les femmes peuvent être concernées, mais les types de cyber violences subies varient quelque peu selon l’âge. Selon une enquête de 2018 sur les cyber violences conjugales réalisée par le Centre Hubertine Auclert, 9 femmes interrogées sur 10 ont vécu au moins une forme de cyber violences au sein du couple.

De quoi parle-t-on ?

Les violences en ligne se manifestent de multiples manières :

  • insultes basées sur le corps, rumeurs sur la vie amoureuse d’une personne sur les réseaux sociaux (Instagram, Snapchat, Facebook…).
  • réception de messages à caractère sexuel (sexto) qui mettent mal à l’aise.
  • création d’un faux compte dans le but d’humilier une personne.
  • diffusion de photos sans accord, diffusées avec des commentaires blessants.
  • mise en ligne de photos ou vidéos intimes sans accord ou la menace de le faire…

 

 

 

 

 

Le cyberespace offre de nouvelles possibilités de diffusion des violences sexistes (insultes, moqueries, rumeurs) et sexuelles notamment en lien avec des photos et/ou vidéos. Ces violences se propagent en ligne avec des effets dévastateurs, sans interruption, 24h/24.

 

En 2016 selon les chiffres officiels :

  • 1 fille sur 5 et un garçon sur 8 a déjà reçu des insultes sur son poids pas les biais numériques.
  • 1 fille sur 8 et 1 garçon sur 5 a déjà reçu des rumeurs sur ses comportements sexuels / amoureux par le biais des outils numériques.
  • 1 fille sur 11 a déjà vécu le fait de voir une photo d’elle dévoilée sur les outils numériques sans son consentement.
  • 1 fille sur 6 a déjà reçu un message sexuel sans en avoir envie (sms/Snapchat).

Repérer

Le numérique offre de nouveaux moyens faciles, accessibles et instantanés pour davantage surveiller, contrôler et humilier l’autre, ce qui peut entrainer des nouvelles formes de violences ou bien renforcer des violences physiques, sexuelles ou psychologiques.

 

La loi protège les victimes de violence en ligne. Le sexisme est une violence aussi sur internet, le code pénal condamne de 2 ans de prison et de 60 000 € d’amende le délit de revanche pornographique (revenge porn) par exemple.

 

Au sein du couple, les violences en ligne peuvent prendre différentes formes comme le cyber contrôle, la cyber surveillance, le cyber harcèlement ou encore l’utilisation des outils numériques pour filmer ou prendre des photos pendant un acte sexuel puis les diffuser ou menacer de le faire.

 

Pour 93% des répondantes de l’enquête du Centre Hubertine Auclert, les cyber violences conjugales subies ont eu des conséquences sur leur santé mentale avec la perte de confiance en soi, sur leur santé physique (perte de sommeil, maux de ventre…) et sur leur socialisation (isolement).

L’outrage sexiste, puni par la loi, est le fait d’imposer à une personne un propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

Agir

Vous protéger :

Bloquer l’auteur si possible.

Signaler le contenu à l’hébergeur.

Vous pouvez déposer plainte.

Prenez contact avec un ou une avocate et adressez-vous aux associations spécialisées (voir ci-dessous).

Ressources

Information et conseils

« Violences Femmes Info » : 3919

Numéro gratuit et anonyme ouvert du lundi au vendredi de 9h à 22h, les samedi, dimanche et jours fériés de 9h à 18h.

 Association Française des Prestataires de l’Internet (AFPI) : Le dispositif Point de Contact de l’AFPI permet à l’internaute de signaler tout contenu incitant à la violence, à la discrimination ou à la haine à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. « Point de Contact » qualifie juridiquement et localise géographiquement les signalements reçus, puis transfère les contenus manifestement illicites aux autorités compétentes (OCLCTIC), ainsi qu’aux hébergeurs français ou membres de l’AFPI en parallèle.

https://www.pointdecontact.net

 

Associations spécialisées

 Collectif féministe contre le cyber harcèlement : https://www.vscyberh.org/

La Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements (PHAROS)  est un outil numérique pour faire obstacle au cyber-sexisme. La plateforme PHAROS est un outil destiné à lutter contre la cybercriminalité, qui est aussi compétent en matière de sexisme sur Internet.

https://www.internet-signalement.gouv.fr/PortailWeb/planets/Accueil!input.action

 

Le centre d’aide et d’assistance de Facebook et ses formulaires de signalement :

https://www.facebook.com/help/1753719584844061?helpref=page_content

Documentation

Centre Hubertine Auclert

Rapport sur les cyber violences conjugales : https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/documents/synthese_cyberviolences_conjugales_web.pdf